Martine Ouellet a pris ses distances de la Charte de la laïcité défendue par le gouvernement Marois, mercredi, en affirmant que ce projet a eu pour effet d'éloigner les jeunes du Parti québécois.

Devant des dizaines d'étudiants rassemblés à l'Université Laval, mercredi, la candidate à la direction du PQ s'est dite favorable à ce que le gouvernement énonce clairement les principes d'égalité entre les hommes et les femmes et de neutralité religieuse de l'État. Elle a toutefois reconnu que ces objectifs peuvent être atteints avec «d'autres outils que la charte».

Mme Ouellet ne s'oppose pas au contenu du projet défendu par son collègue Bernard Drainville, qui prévoyait l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires par les employés de l'État. Mais elle reconnaît que le débat qui a suivi la présentation de l'initiative a eu des effets néfastes pour son parti.

«Un résultat assez évident, moi je le sais même chez nous, les jeunes ont débarqué, a dit Mme Ouellet. On ne pouvait pas le prévoir au début, mais les jeunes ont débarqué et ça, je pense que c'est un résultat qui n'est pas souhaitable.»

Gouvernement majoritaire

Devant un parterre d'étudiants, la députée de Vachon s'est présentée comme la meilleure candidate pour rallier les indépendantistes qui soutiennent d'autres partis comme la Coalition avenir Québec, Québec solidaire et Option nationale. Selon elle, le PQ ne pourra aspirer à former un gouvernement majoritaire sans un rassemblement des forces souverainistes.

Elle juge par ailleurs «souhaitable» la formation d'alliances avec d'autres partis politiques.

«Ce n'est pas à nous à dire aux autres de s'adapter à nous, a-t-elle dit. C'est à nous à s'adapter aux autres.»