L'Assemblée nationale a rendu hommage, jeudi, aux 14 étudiantes de la Polytechnique tombées sous les balles du tireur fou Marc Lépine, il y a tout près de 25 ans, le 6 décembre 1989.

Pour l'occasion, les femmes parlementaires de tous les partis ont relaté avec émotion le fil des événements tragiques survenus dans une salle de classe à la veille des examens et qui ont marqué à jamais la conscience collective. Elles ont tour à tour énuméré les noms des jeunes femmes promises à une carrière d'ingénieure mais dont la vie a été fauchée par Lépine.

Des parents et des proches des victimes étaient présents dans les tribunes de l'Assemblée nationale et une gerbe de roses blanches avait été déposée sur la table centrale du Salon bleu.

Coauteure d'une motion unanime en mémoire des jeunes femmes, la députée de Gouin, Françoise David, n'a pu retenir ses larmes au moment de prendre la parole.

Féministe de la première heure, Mme David a affirmé que le geste funeste de Lépine, bien qu'extrême, représentait «quelque chose qui pouvait s'appeler une certaine misogynie ambiante».

Le premier ministre Philippe Couillard a pour sa part soutenu que la tragédie de la Polytechnique révélait à quel point il fallait «refuser tout climat d'intimidation et de peur envers les femmes», mais aussi envers «la différence et la marginalité».

Il a aussi rappelé l'engagement de son gouvernement à mettre en place un registre québécois des armes à feu, incluant les armes de chasse.