Les rencontres des ministres du gouvernement Couillard seront bientôt rendues publiques, a annoncé le ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions démocratiques, Jean-Marc Fournier. Mais certaines exceptions vont s'appliquer.

M. Fournier a présenté l'annonce de jeudi comme la première de plusieurs étapes vers une plus grande transparence du gouvernement du Québec. Il prévoit réviser l'ensemble de la Loi sur l'accès à l'information.

«Ça doit être vu avec l'ensemble des outils qui existent au Québec pour essayer de se redonner un certain niveau de confiance à l'égard de la démocratie, de nos élus, de notre administration publique», a-t-il dit.

Les membres du cabinet diffuseront bientôt toutes leurs activités publiques la veille, sauf si l'événement présente un risque lié à la sécurité. Les activités sollicitées par des lobbyistes ou des acteurs non-gouvernementaux seront rendues publiques dans un délai maximal de trois mois.

Or, toutes les rencontres ne seront pas divulguées. Les réunions avec des personnes agissant à titre personnel resteront secrètes, tout comme celles avec des élus de l'Assemblée nationale ou des fonctionnaires. Idem pour les rencontres qui seront sollicitées par le ministre lui-même, par exemple lors de consultations prébudgétaires.

«On ne veut pas empêcher les ministres de consulter, de demander des avis, et donc de poser le geste vers des groupes ou des personnes pour s'informer», a expliqué M. Fournier.

Bien qu'il salue l'annonce de jeudi comme un « pas » dans la bonne direction, le Parti québécois rappelle que le gouvernement libéral avait promis une vaste consultation afin de rendre le gouvernement plus transparent dans les semaines qui ont suivi son élection en avril.

Le député péquiste Sylvain Gaudreault craint que la question des agendas des ministres soit ainsi évacuée de cette consultation.

« C'est comme s'il voulait exclure cette question-là du débat sur ce qu'est un gouvernement transparent », a-t-il indiqué.