Le gouvernement Couillard a entamé une revue en profondeur du programme qui oblige les entreprises à consacrer 1% de leur masse salariale à la formation des employés.

Au-delà d'économies prévisibles pour les entreprises, Québec souhaite éviter la réédition de bavures politiquement embarrassantes. Pour Québec, le programme actuel est un «fourre-tout» qui entraîne des abus flagrants. Dans plusieurs cas, on soupçonne que la formation sert en réalité à récompenser un employé méritant. Chez les employeurs, on estime qu'il faudrait mieux cibler les interventions. Une étude de la Commission des partenaires réalisée au printemps dernier montre que si l'investissement de formation est lié à des développements technologiques, l'efficacité des mesures est beaucoup plus évidente que la formation générale.

Par ailleurs, le gouvernement Couillard renoncerait à sabrer l'assurance parentale pour faire avaler aux employeurs une nouvelle baisse de leurs avantages fiscaux. Déjà, le budget sabrait 20% des déductions fiscales, et l'essentiel des 650 millions d'économies qu'on a demandées au comité du fiscaliste Luc Godbout viendront des entreprises.

Selon les différents scénarios étudiés, les congés parentaux, actuellement de 12 mois, auraient été réduits à 10, voire 9 mois. Revoir la proportion du salaire remboursé faisait aussi partie des hypothèses. Ces idées ont été mises au rancart à cause du mécontentement généré dans la population. On estime qu'il serait difficile d'affronter la clientèle des jeunes familles, au moment où la décision d'abandonner le tarif unique pour les garderies paraît plus intéressante en termes d'économies pour le gouvernement.