Les élus de Québec solidaire (QS) se promettent de reprendre le collier sous peu.

En entrevue à La Presse Canadienne, la porte-parole parlementaire de QS, Françoise David, a reconnu sans ambages que ses troupes ont eu besoin de répit durant la période estivale.

Elle a rappelé qu'Amir Khadir, Manon Massé et elle-même sont «habituellement extrêmement présents sur la scène publique et qu'ils l'ont été jusqu'au début juillet».

Puis, Mme David a ajouté mi-figue, mi-raisin qu'«après ça, il y a eu quelque chose qui s'appelle les vacances».

Elle a expliqué qu'un peu de repos s'imposait durant la saison chaude, car «il y a trois députés de Québec solidaire qui travaillent comme 30 le reste de l'année».

La représentante de Gouin à l'Assemblée nationale a poursuivi en disant que cette période d'accalmie tire à sa fin puisque, dès la fin de semaine prochaine, son équipe tiendra un «lac-à-l'épaule» afin de se préparer en prévision de la reprise des travaux.

Françoise David a spécifié que, dès leur retour au Salon bleu, les membres de sa formation ont l'intention de cogner avec beaucoup de vigueur sur un clou en particulier.

Elle a indiqué que «sans révéler de grands secrets, c'est bien évident qu'ils vont dénoncer les mesures d'austérité du gouvernement».

Elle a précisé qu'ils entendent «combattre toutes les compressions qui affaiblissent grandement l'État québécois».

Mme David a martelé que tout ce que les libéraux font «c'est de couper, couper, couper dans la santé, l'éducation, l'environnement, la culture», ce qui est, à son avis, «lamentable».

Elle a soutenu qu'en même temps, «les gens de la classe moyenne ont l'impression de toujours payer plus -que ce soit en impôts, en taxes, en tarifs- mais d'avoir de moins en moins de services».

Elle a déclaré que, dans de pareilles circonstances, «les contribuables sont fâchés, ce qui, selon elle, est «compréhensible».

Françoise David a affirmé que pour apaiser la grogne populaire, le premier ministre Philippe Couillard devra cesser de se «montrer tout à fait intransigeant».

Elle a mentionné que certains ténors de son gouvernement devront également se ressaisir.

Elle a alors cité l'exemple d'Yves Bolduc qui s'est de nouveau @mis dans l'embarras avec une récente sortie portant sur les bibliothèques situées dans les écoles.

Après avoir lancé que leurs rayons étaient déjà bien garnis, le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport avait suggéré que par souci d'économie, les commissions scolaires pourraient revoir à la baisse leurs achats de livres.

Même si a posteriori il s'est excusé d'avoir tenu de tels propos, Mme David a souligné qu'il «a fait preuve d'un immense manque de jugement».

Afin d'essayer de recoller les pots cassés, il devra, d'après elle, démontrer clairement que «l'école publique demeure un joyau à préserver et même à améliorer grandement».

Pour y arriver, il aura à «plaider sa cause au Conseil du trésor» afin d'obtenir des fonds entre autres pour qu'un soutien adéquat puisse être offert aux «élèves en difficulté qui ont des besoins grandissants».

Si les députés de QS ont la ferme intention d'avoir M. Bolduc et les autres libéraux à l'oeil, ils projettent, toutefois, de «laisser les gens du Parti québécois faire leurs débats et décider qui sera leur prochain chef».

Françoise David a, néanmoins, conclu en laissant entendre que si au terme de la course à la direction, quelques péquistes sont aigris, son organisation se fera un plaisir de les accueillir dans ses rangs.