La fille de l'ex-premier ministre Jean Charest participe à des mandats de lobbyisme visant le gouvernement du Québec, mais se défend bien d'utiliser son nom de famille comme argument de vente.

Alexandra Dionne Charest s'est récemment inscrite au Registre des lobbyistes du Québec. Elle déclare y travailler pour le compte de la Coalition nationale contre le tabac de contrebande ainsi que pour Fierté Montréal, un festival de promotion de la diversité sexuelle.

Mme Dionne Charest, cadette des enfants de Jean Charest et de Michèle Dionne, est coordonnatrice aux affaires publiques chez Impact Canada, une firme de communications possédant des bureaux à Ottawa, Toronto et Montréal. Sa biographie en ligne fait l'éloge sur sa «solide expérience en communications».

C'est son patron, Carlos A. Godoy, qui a répondu aux questions de La Presse. Il a «assuré» que l'embauche de la jeune femme n'avait rien à voir avec le nom de son père.

«Mme Dionne Charest a commencé à travailler avec moi lorsque le gouvernement Marois était en poste», a-t-il souligné.

Selon lui, le nom de famille de Mme Dionne Charest n'a pas d'impact sur les relations des clients avec le gouvernement. «Tout le monde doit gagner sa vie», a-t-il dit, ajoutant qu'il demeurait le «lobbyiste principal» dans les deux dossiers au centre de l'affaire. Mais «pour s'assurer d'être bien conforme à la réglementation, on a inscrit Alexandra au Registre», a conclu M. Godoy.