Jean-François Lisée exige des excuses de la ministre des Relations internationales Christine St-Pierre faute de quoi il entamera des poursuites en diffamation.

Mme St-Pierre a publiquement émis des doutes quant à l'intégrité des dépenses de M. Lisée lors de ses voyages et la fréquence des visites de l'ancien ministre en France, où sa conjointe deux et deux de ses enfants résidaient.

De retour de France lundi, M. Lisée n'a pas tardé à contre-attaquer. Au cours d'une conférence presse à laquelle participait sa conjointe Sandrine Perrot, M. Lisée a de nouveau soutenu que l'argent des contribuables n'a pas servi à payer des escales en France lors de ses missions à l'étranger.

M. Lisée a également affirmé que Mme St-Pierre avait franchi une ligne en s'attaquant à sa vie privée et à sa famille.

Au coeur de cette affaire, une guerre des chiffres au sujet de la fréquence des missions et escales de M. Lisée dans l'Hexagone où il est allé voir sa famille. Mme St-Pierre affirmait qu'il avait effectué 11 missions et escales à Paris. Elle a demandé des vérifications des dépenses et réclamations de M. Lisée.

M. Lisée avait affirmé à La Presse vendredi qu'il avait effectué cinq missions à Paris, ce qui est corroboré par des documents obtenus par La Presse grâce à la Loi d'accès à l'information. Ces documents ne faisaient toutefois aucune mention des escales. M. Lisée affirmait se souvenir de deux escales lors de missions au Japon et en Chine. Mardi, il a cette fois fourni un document sur lequel on compte cinq escales à Paris lors de mission au Royaume-Uni, en Afrique, en Belgique, en Chine et au Japon.

M. Lisée dit que les dépenses encourues lors de ses déplacements, par exemple si le chauffeur de la délégation le reconduisait chez sa conjointe, ont été facturées et payées de sa poche. La veille, l'ancienne responsable de l'organisation de ses déplacements à son cabinet a affirmé à La Presse que les passages par Paris n'ont entraîné aucuns frais supplémentaires.

M. Lisée n'a toutefois pas pu fournir les preuves écrites de ses remboursements pour la voiture de délégation en produisant des relevés de cartes de crédit, par exemple. Mais assure qu'elles seront fournies si le débat se rend en cour.

Christine St-Pierre publiera un communiqué en fin d'après-midi en réaction aux propos du député Lisée.