Les libéraux ont diffusé par mégarde les «lignes» ou «éléments de langage», de petites phrases préparées d'avance afin d'être répétées aux journalistes par les ministres et les députés.

Le document a été envoyé à tous les courriéristes de la presse parlementaire. Il était strictement destiné aux élus libéraux. 

On y apprend notamment que les libéraux veulent temporiser sur plusieurs dossiers.

«Je n'ai aucun commentaire à formuler avant le dépôt du budget, mercredi prochain», doivent ainsi répondre les parlementaires s'ils font face à des questions concernant tous les «enjeux liés de près ou de loin au budget».

Sur les éoliennes, sur la modulation des tarifs de garde en fonction du revenu et sur un éventuel projet de loi sur la neutralité religieuse de l'État, les libéraux doivent aussi prôner la patience.

«Vous comprendrez également que, compte tenu de la durée de la présente session et du menu législatif déjà fort chargé, il est plus réaliste de penser que nous serons en mesure de présenter ce projet de loi aux parlementaires cet automne», suggère-t-on aux libéraux de répondre sur ce dernier projet.

Quant aux négociations avec les deux fédérations médicales pour l'étalement des hausses salariales, «les canaux de communication sont toujours ouverts», indique le document. Gaétan Barrette doit ajouter, s'il est questionné sur un possible conflit d'intérêt : «Je ne suis plus membre de la FMSQ, car je n'avais pas renouvelé mon adhésion à l'Association des radiologistes du Québec.»

D'autres «lignes de presse» des libéraux : 

Sur la tenue d'un second Conseil des ministres en deux jours :

«Il s'agit simplement d'un conseil des ministres pour permettre de compléter une discussion entamée hier, et pour laquelle nous avions besoin d'informations additionnelles.»

Sur le Processus de nomination des juges de la Cour Suprême

«La ministre a d'ailleurs eu plusieurs échanges à ce sujet avec son homologue fédéral. Nous avons fait appel au Secrétariat à la sélection des candidats à la fonction de juge, qui a été mis en place par notre gouvernement en 2012, afin de recommander les meilleurs candidats possible.»

Sur la modulation des tarifs de garde en fonction du revenu

«Nous nous sommes engagés à l'indexation, pour cette année. Néanmoins, nous avons reçu le mandat de la population québécoise de procéder à une gestion rigoureuse des finances publiques. C'est pourquoi le programme, comme tous les autres programmes du gouvernement, fera l'objet d'une étude du comité de révision des programmes et du comité portant sur la fiscalité.»