Pas question que les fonds publics soient utilisés pour un bureau de la Coalition avenir Québec à Montréal a prévenu ce matin Jean-Marc Fournier, le leader parlementaire du gouvernement Couillard.

L'espoir de François Legault de voir son parti doté d'un bureau montréalais comme représentant de la deuxième opposition n'a pas vécu longtemps. M. Legault estime qu'avec 22 sièges, contre 30 au PQ, son parti devrait avoir une meilleure part des dépenses allouées à l'opposition.

«C'est courant qu'à l'approche du début des travaux les partis d'opposition aient des demandes à faire. Honnêtement, je ne vois pas comment on pourrait ajouter par-dessus le budget de 8,9 millions qui existe pour les 125 députés», a dit M. Fournier à son arrivée à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

L'argument du nombre de sièges ne tient pas la route davantage, «le système parlementaire fonctionne en regardant le nombre de députés. On sort d'une législature où on avait 50 députés, le PQ en avait 54, on n'a pas dit: on gouverne un petit peu... il y en a un qui est le gouvernement, l'autre opposition officielle et une opposition qui n'est pas officielle», a-t-il résumé. «Je ne vois vraiment pas comment quelqu'un peut plaider qu'on va faire éclater le budget actuel», a-t-il conclu.

Le gouvernement  tient à faire adopter deux projets de loi avant l'ajournement de l'été, l'aide médicale à mourir et le projet d'inspecteur général pour la Ville de Montréal. Pour marquer sa volonté d'échanges moins partisans avec les autres partis, le gouvernement veut permettre à la co-chef de Québec solidaire, Françoise David de déposer son projet de loi sur la protection des ainés. Lors d'un débat télévisé durant la campagne, les chefs de partis s'étaient dits intéressés à ce que la Chambre puisse discuter d'un tel projet. «Cela montre la volonté du gouvernement que la tonalité des échanges soit différente», a dit Jean-Marc Fournier.