L'opposition péquiste fait pression sur les libéraux de Philippe Couillard pour qu'ils fassent toute la lumière sur de présumées infractions à la loi sur le financement des partis politiques commises par d'anciens collègues.

Le premier ministre élu doit prendre les devants et divulguer toutes les informations qu'il possède relativement aux allégations de malversations dans le financement du Parti libéral du Québec (PLQ) révélées mercredi dans le cadre d'une enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), ont réclamé en choeur les députés péquistes jeudi.

M. Couillard n'est plus chef de l'opposition et ne peut donc plus se défiler, a plaidé notamment le député de Rosemont Jean-François Lisée, avant de participer à une réunion du caucus péquiste.

Il doit dire à la population toute la vérité sur ce qu'il sait et dès maintenant, selon lui.

Le chef parlementaire de l'opposition péquiste, Stéphane Bédard, a lui aussi fait valoir que M. Couillard devait faire preuve de transparence, tel que promis en campagne électorale.

La députée de Taschereau, Agnès Maltais, est revenue à la charge pour réclamer du premier ministre élu qu'il rende des comptes à la population sans attendre, par exemple sur la double comptabilité des contributions au PLQ mise au jour par l'UPAC. Elle exige de savoir combien d'argent reçu illégalement a été caché de cette manière.

Les documents rendus publics mercredi font état de déclarations assermentées ayant servi aux policiers pour obtenir un mandat de perquisition au siège du PLQ, l'été dernier.

L'ex-ministre libérale Nathalie Normandeau a été éclaboussée par les allégations contenues dans ces documents, soupçonnée d'avoir été au coeur d'une vaste conspiration criminelle ayant permis à certaines entreprises d'obtenir des contrats en échange de généreuses contributions illégales au PLQ. Elle a répliqué en disant qu'elle n'avait rien à se reprocher.

Le PLQ aurait eu recours à une double comptabilité en créant une fausse «127e circonscription virtuelle» qui servait à recueillir discrètement des dons illégaux des entreprises.