Les fonds collectés par l'Association libérale de La Pinière appartiennent aux militants libéraux, estime Philippe Couillard répliquant aux attaques lancées en matinée par son ancienne députée Fatima Houda-Pepin.

Annonçant son intention de briguer à nouveau les suffrages, comme indépendante dans La Pinière, Mme Houda Pepin a eu des propos amers quant à l'utilisation des fonds amassés dans son comté. À la veille du déclenchement des élections, M. Couillard a indiqué qu'il lui pressait d'entendre Mme Marois justifier son appel aux urnes, elle dont le gouvernement a fait adopter une loi sur les élections à date fixe.

«Je ne commente pas ce que dit Mme Houda Pepin, elle peut se porter candidate, c'est légitime pour elle, mais je peux vous dire que La Pinière aura un député libéral le jour des élections. Le Dr Barrette est un joueur important de notre trio santé», de soutenir M. Couillard, dans le hall de l'Hôtel de Ville de Québec. Pour lui, l'arrivée d'un transfuge dans ce comté libéral ne contribuera pas au cynisme des électeurs, «au contraire parce qu'il faut montrer au Québécois, c'est qu'il faut changer de gouvernement et qu'on a réuni l'équipe pour former la seule alternative crédible au gouvernement», a-t-il dit après sa rencontre avec le maire Régis Labeaume.

Il restait environ 40 000 dollars dans la cagnotte de l'association libérale locale pour préparer la campagne. L'argent ira désormais au Dr Barrette, a-t-elle déploré. «Ce que vous devriez lire sur les pancartes, c'est: Autorisé par l'agent officiel du Parti libéral, et payé par Mme Houda-Pepin», a-t-elle ironisé.

«L'argent n'appartient pas à l'exécutif ni à personne, il appartient au Parti libéral du Québec et on va l'utiliser pour les élections», a tranché M. Couillard au sortir d'un face à face avec le maire de Québec, Régis Labeaume. 

Appelé à commenter le slogan de son parti pour la campagne, «Ensemble on s'occupe des vraies affaires», il s'est défendu de présenter ainsi l'image d'un parti «affairiste». «Les vraies affaires quand les gens nous en parlent, dans notre parler québécois, les vraies affaires c'est quoi ? C'est l'économie, l'emploi l'éducation et la santé. Qu'est-ce qui n'en est pas ? C'est la division et la séparation du Québec !» a-t-il lancé.

Sur sa rencontre avec le maire Labeaume, M. Couillard s'est dit d'accord avec l'idée que les déficits passés des fonds de retraite soient remboursés à parts égales par les salariés et les municipalités. En revanche il préconise le recours à un arbitre «avec des balises» pour trancher ultimement en cas de litige. Pour le maire, la municipalité devrait avoir le droit de décréter en cas d'impasse des négociations. Le projet de loi gouvernemental confie ce rôle à la Commission des relations de travail.