Avant même le déclenchement des élections, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a présenté son autobus de campagne à la presse, mardi matin, se disant prêt à aller défendre ses idées devant l'électorat dès maintenant.

Fidèle à lui-même, M. Legault a lancé sa pré-campagne en dressant un constat peu reluisant de la situation au Québec.

«Certaines personnes trouvent que, parfois, je suis alarmiste, mais je vais persister et signer», a déclaré le chef caquiste, répétant que le Québec vit au-dessus de ses moyens, que ses contribuables sont surtaxés et accusent un retard moyen de 20 pour cent en termes de richesse par rapport aux autres provinces.

«Si on ne fait pas un virage, si on n'applique pas un remède de cheval, on va foncer dans le mur», a-t-il averti.

Selon M. Legault, la situation actuelle est entièrement attribuable à une gouvernance sclérosée.

«Ça fait 40 ans qu'on se chicane entre souverainistes et fédéralistes, entre péquistes et libéraux», a-t-il déclaré, disant espérer une élection «historique», où les Québécois exprimeront «un certain ras-le-bol envers les deux vieux partis qui dépensent plus, qui taxent plus».

Le chef caquiste a dit s'attendre à une élection portant sur la charte de la laïcité, un sujet dont il croit pouvoir tirer avantage puisque, contrairement aux libéraux, son parti est pour la charte mais avance une position de compromis qui rallie même les anciens chefs péquistes Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry.

Tout en reconnaissant que sa formation recueille moins de 20% d'appuis dans les sondages, M. Legault s'est dit confiant de voir cette proportion augmenter en cours de route, rappelant qu'il avait amorcé la campagne de 2012 au même niveau pour finalement récolter 27% des suffrages exprimés.

«Nous sommes mieux préparés que la dernière fois», a-t-il fait valoir, disant viser une récolte, cette fois, de 30 à 35% des suffrages. Il affirme que, même si plusieurs de ses candidats ne sont pas très connus, son équipe est la plus compétente qui soit, et ce, tant dans les domaines de l'économie que de la santé, de l'éducation et de la culture.

Le slogan de la CAQ pour cette campagne, inscrit sur l'autobus du parti, est: «On se donne Legault».