Les récentes annonces d'investissement du gouvernement péquiste à quelques semaines d'un possible déclenchement des élections donnent la nausée à François Legault. Le chef de la Coalition Avenir Québec a fait cette sortie dimanche au cours d'une conférence de presse qui avait des allures d'un lancement de campagne électorale.

«Dans les dernières semaines, on a vu Mme Marois donner des millions de dollars pour acheter des votes en Gaspésie, en Mauricie. On a l'impression de vivre le même vieux film qu'on a vu avant avec le Parti libéral du Québec avant les élections», a déclaré M. Legault qui a, pour le coup, repris la rhétorique du «vieux film» qu'il avait utilisée lors de la campagne de 2012.

«Quand je vois cette pluie de millions de la part de Mme Marois, ça donne la nausée, c'est indécent», a-t-il poursuivi.

M. Legault s'est défendu de faire cette sortie en raison des rumeurs d'élection, mais a néanmoins a annoncé ses couleurs en attaquant le gouvernement sur trois thèmes: la taxe santé qui n'a pas été abolie, la hausse des taxes scolaires et la hausse des tarifs, plus particulièrement ceux d'Hydro-Québec.

La CAQ souhaite abolir les taxes scolaires et croit que l'augmentation des tarifs (notamment ceux d'Hydro-Québec) ne devrait pas dépasser le niveau de l'inflation. Quant à la taxe santé, M. Legault a ajouté qu'elle devrait être abolie ou à tout le moins qu'elle ne devrait pas s'appliquer aux personnes qui gagnent moins de 45 000 $. En campagne électorale, le Parti Québécois avait promis d'abolir cette taxe, mais a finalement choisi d'en exempter les personnes dont le salaire est de moins de 18 000 $.

De toute évidence, la CAQ souhaite ramener la question des finances publiques sur les devants de la scène et a de nouveau accusé le PQ de faire diversion avec la Charte des valeurs. Le parti a d'ailleurs voulu faire passer ce message dans sa nouvelle campagne publicitaire dont le thème est « À quand une charte qui défend les contribuables?».

Plusieurs panneaux publicitaires ont été installés en bordure des autoroutes dans les régions de Québec, de Montréal et de Trois-Rivières. La campagne est aussi visible sur les réseaux sociaux depuis dimanche.

La Coalition qui ne parvient pas à dépasser les 20 % en intentions de vote dans les récents sondages, croit pouvoir causer la surprise au prochain scrutin. «[En 2012] On était parti à peu près au même niveau dans les sondages qu'actuellement. [...] On est mieux préparé aujourd'hui qu'au jour 1 de la campagne électorale de 2012. J'espère qu'on va être capable de faire un petit peu mieux que la dernière fois et qu'on sera capable de passer devant les deux autres partis et de gagner.»