Le chef libéral Philippe Couillard compte finalement voter en faveur du projet de loi sur l'aide médicale à mourir qui entre dans le dernier droit à l'Assemblée nationale. Les députés libéraux peuvent voter selon leurs convictions sur cette question délicate, mais plusieurs ont été comme lui rassurés par les amendements apportés en commission parlementaire.

«J'ai pris la décision de voter en faveur du projet de loi» a déclaré lundi M. Couillard en point de presse. Auparavant le chef libéral avait soutenu avoir des réticences devant les intentions du gouvernement, mais avait tout de même approuvé le principe pour que le débat ait lieu à l'Assemblée nationale. Pas moins de 25 députés libéraux, la moitié du caucus, ont voté contre à la première lecture. «Selon la forme du projet de loi à l'époque je n'aurais pas été capable de le soutenir. Avec le travail parlementaire de grande qualité, de nombreuses précisions ont été apportées où je voulais les voir apporter» a dit M. Couillard.

Avec ce que propose désormais le gouvernement, l'aide médicale à mourir peut intervenir «s'il s'agit de circonstances qui doivent être exceptionnelles où on baisse les bras parce qu'on n'a rien à offrir à la personne devant nous et il faut offrir une solution aux citoyens. Il faut que ces circonstances soient encadrées» observe M. Couillard. Le projet de loi permet aux professionnels de refuser de contribuer au décès d'un patient, une «objection de conscience» saluée aussi parle chef libéral. Les autres députés du PLQ adhèreront-ils au projet de loi, lors du vote ? M. Couillard dit ne pas pouvoir présumer du verdict de ses collègues sur cette question où ils votent librement, mais constatent que plusieurs ont, comme lui, salué les amendements apportés par Québec au projet.