La première ministre Pauline Marois devrait clarifier immédiatement ce à quoi faisait allusion Michel Arsenault quand il a parlé d'un «deal» avec son époux Claude Blanchet.

En point de presse lundi matin, à la veille du caucus spécial de ses députés à Saint-Félicien, le chef libéral Philippe Couillard a réclamé que Mme Marois ne se contente pas de repousser du revers de la main les propos du syndicaliste. De Davos, Mme Marois s'était contentée de dire qu'il n'y avait pas eu de «deal» pour convaincre son parti de ne pas revendiquer une commission d'enquête sur la construction, au printemps 2009. 

La Presse indiquait la semaine dernière, que le «deal» évoqué par M. Arsenault n'était pas un engagement politique, mais simplement une participation de trois millions de la SOLIM, le bras immobilier du Fonds de solidarité dans une entreprise de Claude Blanchet. «On s'attend à ce que M. Blanchet qui est un homme d'affaires demande des investissements. C'est ça qu'il fait dans la vie, c'est un homme d'affaires qui fait des investissements» de préciser M. Couillard. Mme Marois doit «faire preuve de plus de transparence», «ce qui est en cause c'est le levier que pourrait avoir cet investissement avec des orientations politiques, elle doit rassurer les Québécois là-dessus» a-t-il soutenu.

De la même manière Mme Marois doit trancher au sujet de sa ministre Elaine Zakaïb, qui à la tête des Fonds régionaux de la FTQ avait appris en avril 2009 à Michel Arsenault que la FTQ construction bloquait les projets concurrents à ceux de Tony Accurso.

«Pour la ministre qui est en charge des fonds d'investissement du Québec c'est très préoccupant et incompatible avec ses fonctions. De la part de Mme Zakaïb, «et surtout de la part de la première ministre il y a d'autres explications à donner quant à la compatibilité de ce qu'on a entendu» a soutenu M. Couillard.

Mme Marois, dans le discours inaugural peu après son élection,  avait soutenu «je m'engager à mobiliser l'ensemble du gouvernement pour fait un grand nettoyage jusqu'au bout, ce sera tolérance zéro» de rappeler le chef libéral.

«Elle doit donner suite à cet engagement solennel, elle doit s'expliquer et répondre clairement aux questions» a-t-il ajouté.