Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, exclut que la tarification des chambres en hospitalisation soit établie en fonction du revenu des patients.

« Je tiens à rassurer la population : l'hospitalisation gratuite est là pour rester et la tarification des chambres en fonction des revenus n'est pas une option », a indiqué M. Hébert par voie de communiqué.

Le Ministère a mis sur pied un comité pour se pencher sur la question de la facturation des chambres. Aujourd'hui, l'hospitalisation en « salles », qui peuvent accueillir jusqu'à quatre patients, est gratuite. Ceux qui veulent une chambre à un ou deux lits doivent payer des frais supplémentaires.

Québec reçoit annuellement 60 millions de dollars grâce à cette tarification.

Or, les chambres à un lit se multiplient dans les hôpitaux, et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ainsi que le Centre hospitalier universitaire de l'Université de Montréal (CHUM) - aujourd'hui en construction - n'abriteront aucune salle.

Pour pallier cette situation, le Ministère a envisagé la tarification des chambres en fonction du revenu, selon un reportage diffusé plus tôt cette semaine à Radio-Canada.

Or, le ministère Hébert met le holà à cette idée.

« L'accessibilité et l'universalité des soins de santé sont un principe fondamental de notre système de santé au Québec. De ce fait, il est essentiel qu'il y ait une offre de chambres gratuites dans les hôpitaux et cela continuera d'être le cas, y compris pour les nouveaux établissements actuellement en construction, comme le CHUM et le CUSM », a affirmé le ministre Hébert.

Le comité mis sur pied par le Ministère doit remettre son rapport d'ici un an.