Québec pousse d'un cran sa Politique de souveraineté alimentaire afin de convaincre les hôpitaux, les écoles et les établissements privés financés par l'État d'adopter les aliments du Québec.

Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, François Gendron, a dévoilé mercredi une stratégie pour faire en sorte d'aider les entreprises québécoises à s'implanter auprès du marché institutionnel.

Concrètement, cette stratégie fera en sorte d'aider les entreprises à comprendre les appels d'offres afin d'accéder au marché institutionnel.

Le ministre Gendron a reconnu que dans l'état actuel des choses, transiger avec le marché institutionnel peut représenter un défi pour les petites et moyennes entreprises du secteur agroalimentaire. Citant les exigences légales et les procédures complexes, il a souligné que plusieurs entrepreneurs se découragent avant de terminer le processus.

Le gouvernement espère que cette stratégie permettra la conclusion d'ententes de collaboration d'ici le 31 mars prochain. Dans chacune des régions, des organismes de concertation auront le mandat de conclure ces ententes et déployer des plans d'action qui pourraient bénéficier d'une aide financière du MAPAQ. Une enveloppe budgétaire de 5 millions $ sur trois ans est prévue pour ce type de démarches.

Les régions de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie ont déjà conclu de telles ententes auprès d'établissements et de regroupements d'entreprises agroalimentaires.

En dévoilant cette politique, le ministre a annoncé la conclusion de deux ententes avec les distributeurs alimentaires Colabor et Gordon Food Service. L'Association québécoise de la distribution de fruits et légumes, dont les membres approvisionnent ce marché, a aussi été mise à contribution.

Selon les données du MAPAQ, le marché institutionnel représente à lui seul des retombées de plus de 1,2 milliard $ chaque année.