Les Québécois n'ont pas besoin du projet d'assurance autonomie du gouvernement péquiste, estime Claude Castonguay.

En commission parlementaire, mardi, le «père» du régime d'assurance maladie du Québec a décrié le projet du ministre de la Santé, Réjean Hébert, le qualifiant de «corps étranger» au système de santé.

À son avis, le réseau public dans sa forme actuelle est parfaitement en mesure d'assumer ses responsabilités en matière de soins à domicile, à condition que le financement soit adapté à la situation.

Selon M. Castonguay, l'assurance autonomie proposée par le gouvernement Marois n'améliorerait pas le sort des personnes âgées vulnérables. En revanche, elle s'ajouterait aux autres structures, comme les Agences de santé et les Centres de santé et de services sociaux (CSSS), qui alourdissent le réseau.

L'actuaire a critiqué le choix des mots utilisés pour décrire le projet. Sans cotisation, sans capitalisation, financée par les impôts des contribuables, l'assurance autonomie présentée dans le livre blanc du ministre Hébert n'a d'assurance que le nom, a fait valoir M. Castonguay.

L'ex-ministre de la Santé sous le premier gouvernement de Robert Bourassa a aussi déploré l'absence de projection rigoureuse sur les besoins et les coûts associés au projet péquiste, un avis que partage l'opposition libérale.