Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a présenté vendredi les organismes avec lesquels son ministère et celui de l'Immigration entendent travailler pour orienter les efforts dans le cadre de la lutte contre les gangs de rue.

Plusieurs de ces organismes se trouvent à Montréal, mais l'enveloppe de 1,25 million $ provenant du partage des fruits de la criminalité servira également à des projets de prévention de la criminalité chez les jeunes dans les régions de Québec, Sherbrooke, Gatineau et d'autres municipalités, notamment Rimouski, La Pocatière et Thetford Mines.

En tout, 23 projets ont été retenus.

«Ça confirme la volonté de notre gouvernement de maintenir les efforts qui ont été déployés jusqu'à présent pour lutter contre le phénomène des gangs de rue», a indiqué le ministre Bergeron en conférence de presse à Montréal.

Il s'agit bel et bien de maintenir les efforts, puisque le gouvernement Marois n'a pas cherché à réinventer la roue en la matière. Le Plan d'intervention sur les gangs de rue remis aux médias et autres partenaires lors de la conférence de presse de vendredi matin est celui-là même où l'on retrouve un mot du premier ministre Jean Charest et un autre du ministre de la Sécurité publique d'alors, Robert Dutil. Il couvre la période de 2011 à 2014.

«C'est simplement la poursuite des opérations qui ont été lancées, effectivement, par le précédent gouvernement. C'est ce qu'on appelle la continuité de l'État. Quand une intervention est positive, on poursuit effectivement le travail», a expliqué le ministre.

Le gouvernement Marois a prévu des sommes totalisant 19 millions $ pour la période de 2012 à 2015. Ces sommes seront consacrées tant à la répression qu'à la prévention et à la désaffiliation, qui consiste à soutenir les jeunes qui cherchent à quitter les gangs de rue.

Bien que le phénomène soit largement concentré dans la grande région de Montréal, les gangs de rue sont aussi actifs dans d'autres villes, notamment Québec et Gatineau.