«On n'est pas surpris de voir ce tableau circuler, le gouvernement coule ses documents, Mme Marois nous l'avait présenté lors de notre première rencontre», observe Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

«Si on regarde ça en silo, on se dit: les commissions scolaires ont les mains dans le plat de bonbons!», dira-t-elle. Or, ces chiffres s'expliquent, insiste-t-elle, «et pas dans un cadre d'abondance ou d'exagération des commissions scolaires. Quand on regarde froidement les causes, tout s'explique!»

Plus de responsabilités

Avec les départs à la retraite, qu'on ne pouvait remplacer qu'une fois sur deux, «il y a des gens qui se sont retrouvés avec beaucoup plus de responsabilités. Il a fallu réévaluer leurs postes, or ces réévaluations ont été faites selon les règles du gouvernement», explique Mme Bouchard un éclairage qu'elle avait donné séance tenante à Mme Marois, soutient-elle.

Ces augmentations reflètent aussi l'obligation nouvelle du gouvernement de produire trois fois par année des états financiers - les commissions scolaires entraient dans le périmètre comptable du gouvernement. Ces contrôles supplémentaires ont nécessité l'embauche d'un cadre de plus par commission scolaire, un ajout qu'a même accepté de financer directement le ministère de l'Éducation.