Selon la Coalition avenir Québec (CAQ), une commission parlementaire devrait mettre en lumière la situation financière du Fonds de solidarité FTQ afin de rassurer les actionnaires inquiétés par les révélations de la commission Charbonneau.

À l'Assemblée nationale, mercredi, les députés Jacques Duchesneau et Christian Dubé ont réclamé de Québec que les élus puissent faire le point. Les récents témoignages à la commission Charbonneau ont fait ressortir beaucoup d'allégations sur les décisions du Fonds de solidarité FTQ susceptibles d'inquiéter les déposants. On y a maintes fois souligné la proximité des décideurs du Fonds et d'individus louches - des dossiers d'investissements issus du monde criminel ont été acheminés au Fonds pour approbation.

À l'approche de la campagne annuelle de financement, il faut clarifier les choses, estime la CAQ. «Les parlementaires ont le devoir de rassurer les citoyens qui se demandent si le Fonds a changé ses façons de faire ou encore si certains groupes font des pressions auprès des dirigeants du Fonds pour influencer les investissements», a soutenu M. Duchesneau.

«Nous demandons au ministre des Finances de rassurer la population, de rassurer les petits épargnants. En fait, le Fonds de solidarité, c'est près de 10 milliards d'actif. C'est plus de 600 000 actionnaires. Le Fonds de solidarité coûte 150 millions par année au Trésor québécois», a souligné le député caquiste de Lévis, Christian Dubé. «Quelles sont les actions concrètes que le gouvernement est prêt à poser rapidement pour rassurer la population?», demande-t-il.

Selon le ministre des Finances, Nicolas Marceau, «il faut faire confiance à l'Autorité des marchés financiers», qui a toute latitude pour faire enquête en ces matières, a-t-il insisté dans un entretien avec La Presse.

Pour le leader parlementaire péquiste Stéphane Bédard, ces questions sont examinées par la commission Charbonneau, qui a tous les pouvoirs nécessaires. «Et nous n'interférerons surtout pas, c'est notre responsabilité dans le travail de la commission Charbonneau.»