Convaincu que des élections générales auront lieu avant Noël, l'un des candidats à la chefferie d'Option nationale (ON) propose à ses deux rivaux de suspendre la course à la direction ou encore d'élire un leader par acclamation.

«Dans les circonstances, deux solutions sont possibles. Soit deux candidats acceptent de se désister de la course pour permettre au troisième d'être élu par acclamation immédiatement. Soit nous convenons avec la direction du parti de suspendre la course à la chefferie et de la reporter après l'élection», a écrit Jean-Claude St-André dans une lettre ouverte publiée sur son site internet.

M. St-André invite ses adversaires, Sol Zanetti et Nic Payne, à «travailler ensemble dès maintenant» afin d'«assurer la pérennité» de la jeune formation politique, dont «la survie» est en jeu.

Les deux suggestions sont loin de convaincre Nic Payne.

Le candidat s'interroge sur les motifs derrière la démarche de son adversaire et fait remarquer que le déclenchement d'un scrutin n'est, à l'heure actuelle, qu'un scénario hypothétique.

Et l'idée de proposer le retrait de deux des aspirants à la direction lui semble pour le moins suspicieuse.

«On devine à travers ça qu'il souhaite que lui soit élu par acclamation en quelque sorte. Je ne veux pas lui prêter d'intentions, mais tout ce que je dis, c'est que je m'interroge. Ça m'apparaît complètement inapproprié», a-t-il affirmé en entrevue téléphonique.

M. Payne estime par ailleurs qu'une course à la chefferie constitue un puissant outil de mobilisation.

De son côté, Sol Zanetti fait valoir qu'«aucun candidat à la direction du parti n'a la légitimité de changer les règles du jeu en cours de route».

«Les élections que nous avons réussi à traverser en 2012 avec bien moins de temps et de moyens qu'aujourd'hui me donnent confiance en la force de notre militantisme de terrain. Nous avons fait avec moins, nous sommes en position de faire encore mieux», a-t-il écrit.

Option nationale est sans chef permanent depuis que son fondateur, Jean-Martin Aussant, a annoncé sa démission le 19 juin dernier. La jeune formation politique n'a aucun représentant élu à l'Assemblée nationale.

Le nouveau chef doit être élu le 26 octobre.