Le gouvernement Marois maintient «l'objectif» du déficit zéro, mais n'est plus catégorique sur l'atteinte de l'équilibre budgétaire en 2013-2014. Les revenus autonomes sont plus faibles que prévu parce que les Québécois dépensent moins, soutiennent Nicolas Marceau et Stéphane Bédard, responsables des Finances et du Trésor.

Le ministre Marceau a même évoqué la possibilité que «des ajustements» soient annoncés au moment de la mise à jour des finances publiques, en novembre. 

« Les ventes au détail sont moins bonnes. C'est que les Québécois gagnent de l'argent, mais ils ne dépensent pas autant, ils épargnent plus. Ça a un impact sur nos revenus», observe M. Marceau à l'entrée du conseil des ministres mercredi. Selon La Presse, au ministère des Finances on est perplexe quant à la possibilité du gouvernement de rétablir l'équilibre comme prévu. «Il est encore trop tôt dans l'année 2013-2014 pour tirer des conclusions. S'il y a des ajustements à apporter, nous les apporterons et nous les annoncerons au moment de la mise à jour», prévient le ministre Marceau.

 «On va arriver dans nos cibles, on suit la situation, comme gouvernement il faut continuer à contrôler les dépenses et stimuler l'emploi», affirme Stéphane Bédard de son côté. «Actuellement nous sommes dans nos cibles, on s'est engagé à atteindre l'équilibre budgétaire, c'est notre objectif encore», soutient M. Bédard.

Pour lui, les signes restent positifs quant à la création d'emploi et la croissance économique où le gouvernement «est dans les cibles», avec 1,3 % de croissance pour 20013-20014. Surtout les dépenses sont sous contrôle insiste-t-il.

Il faut, insiste-t-il, utiliser avec prudence les données publiées par le ministère des Finances la semaine dernière, qui montrent que, sur les deux premiers mois de l'année financière, les revenus autonomes du gouvernement, venus de la taxe de vente et des impôts des contribuables et des sociétés sont bien inférieurs à l'an dernier. 

«Les Québécois épargnent plus actuellement, mais cela va se rétablir» dira M. Bédard, soulignant qu'on ne pouvait tirer de conclusions sur la base de deux mois seulement. Autre cause du ralentissement au niveau des recettes, les investissements du secteur minier sont ralentis, quelque 60 milliards de projets «arrêtés» à travers le monde, au Québec aussi les compagnies sont plus «restrictives» quant à leurs investissements.

-Avec Tommy Chouinard