La réforme de la Loi 101 paraît actuellement impossible, constate à regret la première ministre Pauline Marois.

«Les chances de la voir adoptée m'apparaissent plutôt minces», a-t-elle indiqué au terme du caucus de pré-session du Parti québécois (PQ) en Gaspésie.

Au lieu d'adopter une version diluée du projet de loi 14, elle préfère le laisser mourir au feuilleton. «On veut faire de cette loi un outil de promotion, d'avancement, de défense, de progrès de la langue. Si on l'édulcore trop, on ne réussira pas à atteindre cet objectif», a-t-elle dit.

Le Parti libéral s'oppose fermement au renforcement de la Loi 101 (Charte de la langue française). Le printemps dernier, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait manifesté une petite ouverture. La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Diane de Courcy, leur avait tendu la main.  

>>> Version complète du projet de loi 14

Des rencontres de travail sont prévues bientôt. «Ils se sont donné un espace de temps pour débattre de certains des amendements qui sont proposés, entre autres certains qui touchent les villes et leurs statuts. Ce débat va se faire. Ils se sont donné une vingtaine d'heures de travail», a rappelé Mme Marois.

Mais une entente semble maintenant peu probable. Ni la CAQ ni la ministre De Courcy ne veulent plier davantage. «Je ne crois pas que nous puissions apporter plus de changements que ceux qui sont là ou qui sont proposés», dit la première ministre.

Le sujet devrait donc réapparaître lors de la prochaine campagne électorale, alors que le PQ demandera un mandat majoritaire pour mener de tels dossiers.