Au lendemain de l'inscription de Dessau et de Verreault sur la «liste noire» de l'Autorité des marchés financiers (AMF), le président du Conseil du trésor Stéphane Bédard affirme que les entreprises éclaboussées par la commission Charbonneau doivent faire «le ménage» si elles veulent obtenir à nouveau des contrats publics.

Les deux entreprises ne pourront obtenir de contrats publics et devront se soumettre à un lourd processus d'encadrement pour terminer les contrats commencés. M. Bédard a affirmé que Dessau avait fait preuve d'une volonté de changement, mais que celle-ci était apparue trop récemment au goût de l'AMF et de l'UPAC.

Stéphane Bédard a dit être conscient du grave impact de la décision pour Dessau, l'une des plus grandes firmes d'ingénierie au Canada. Jeudi, la firme a averti qu'elle devrait procéder à des mises à pied «instantanées» en raison du verdict rendu.

Le ministre a toutefois rappelé que les impacts avaient aussi été importants, sinon plus, pour les entreprises honnêtes qui se sont cogné le nez à des cartels de collusionnaires au fil des années.

«La preuve que le système fonctionne»

Lors d'un point de presse concernant des subventions au Nunavik, la première ministre Pauline Marois n'a pas voulu commenter la mise au ban des entreprises Dessau et Verreault par l'Autorité des marchés financiers.

Sylvain Gaudreault, ministre des Transports et des Affaires municipales s'en est aussi remis au ministre Bédard.

Il a néanmoins dit que ce qui arrive est «la preuve que le système fonctionne».

«Les conséquences sont importantes, mais on ne fera pas de compromis sur l'intégrité des contrats publics».

M. Gaudreault a ajouté que le Québec dispose d'une vaste expertise qui assurera que les contrats publics se réaliseront néanmoins.

- Avec Louise Leduc