L'important coup de filet réalisé ce matin par l'UPAC couronne les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la corruption, a affirmé la première ministre, Pauline Marois, en marge d'une grande rencontre des maires du Québec.

«Je suis persuadée que ce que nous souhaitons est en train de se réaliser, a-t-elle affirmé peu après l'arrestation de Gilles Vaillancourt et de Tony Accurso. Des gestes ont été posés par notre gouvernement pour assurer l'intégrité de nos institutions, de nos processus de prise de décision.»

Mme Marois a toutefois refusé de commenter davantage l'opération. «La justice va suivre son cours. Nous sommes dans une société de droit», s'est-elle bornée à dire.

Alors que s'ouvraient les assises annuelles de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) ce matin au Palais des congrès de Montréal, le spectre de la Ville de Laval planait au-dessus des participants.

Le président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), Éric Forest, a entamé son discours en déclarant qu'il avait appris ce matin, «comme tout le monde», que les deux hommes avaient été appréhendés par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

«C'est difficile pour le monde municipal, mais c'est nécessaire, a-t-il dit. C'est le passé. Maintenant, il faut regarder vers l'avant, il faut garder la tête haute.»

Le maire de Rimouski a toutefois ajouté que le gouvernement doit prendre des précautions dans sa lutte contre la corruption. Les maires du Québec «ont l'impression de servir de chair à canon» dans cette guerre, a-t-il affirmé. «Nous nous demandons parfois si on a pensé à l'impact de tout ce branle-bas de combat.»