L'ancienne ministre libérale Line Beauchamp aurait été pressentie pour devenir la directrice générale de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, selon TVA Nouvelles, mais sa nomination n'a jamais eu lieu après l'intervention du cabinet du ministre responsable de la métropole, Jean-François Lisée.

Lorsque Québec a eu vent des rumeurs voulant que l'ancienne députée de Bourassa-Sauvé soit nommée à la tête de la Société, le cabinet du ministre a directement appelé celui du maire de Montréal, Michael Applebaum, pour exprimer des réserves.

« Nous avons exprimé auprès du cabinet du maire une certaine réticence. Il faut rappeler que le nom de Mme Beauchamp était à l'époque mentionné à la commission Charbonneau. On trouvait qu'il n'était pas judicieux de lui confier ce rôle », a défendu l'attachée de presse du ministre Lisée, Caroline Julie Fortin.

En novembre 2012, Line Beauchamp était revenue sur la place publique pour défendre son intégrité, six mois après avoir quitté la vie politique. Son nom était apparu dans une liste publiée par la commission Charbonneau de politiciens qui ont fréquenté le club 357c, à Montréal, en même temps que des entrepreneurs en construction associés à un système de collusion dans l'octroi de contrats.

En février dernier, le vice-président recherche, relations publiques et développement du produit chez Tourisme Montréal, Pierre Bellerose, qui agit aussi comme porte-parole et responsable des relations avec le gouvernement, a finalement été nommé directeur général de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal.

Le cabinet du maire de Montréal, Michael Applebaum, a refusé de commenter cette histoire, hier, lorsque joint par La Presse.

« Nous ne commentons jamais sur les discussions que nous avons avec les ministres. Pour nous, l'important est que les célébrations aient lieu. C'est ce qu'on vise », a déclaré l'attaché de presse du maire, Jonathan Abecassis.

Selon TVA Nouvelles, l'ancienne ministre libérale Michelle Courchesne aurait refusé de postuler chez Tourisme Montréal, après avoir été approchée par un chasseur de têtes. Elle craignait que le même sort que ce qu'avait subi son ancienne collègue Line Beauchamp lui soit réservé par le cabinet du ministre Lisée.

Ni Line Beauchamp ni Michelle Courchesne n'ont retourné les appels de La Presse.