Option nationale est «le levain dans la pâte» du Québec, a affirmé samedi l'ancien premier ministre Jacques Parizeau, dans un discours où il a écorché le Parti québécois.

«Face à des gens souvent fatigués, souvent apeurés, souvent désorientés, vous arrivez dans le portrait souverainiste avec un enthousiasme, de l'ambition, des idées claires», a affirmé M. Parizeau devant quelques centaines de militants du jeune parti de Jean-Martin Aussant. Ils étaient réunis pour un congrès des membres où de grandes orientations seront votées.

Jacques Parizeau a été longuement ovationné avant et après son discours par son auditoire.

Dès les premières minutes de l'allocution, M. Parizeau a fait le point sur son rapport au Parti québécois.

«Je suis membre à vie [du PQ]. Et comme ils me connaissent bien, ma carte de membre à vie ils l'ont collée sur un morceau de bois. Si bien que je ne peux pas la déchirer», a-t-il lancé, avant de nuancer. «Ce n'est pas parce que je suis parfois assez critique de ce qui s'y passe, que je cesse d'être ce que j'ai été pendant 30 ans.»

Des fonds publics pour la souveraineté

La plus grande partie du discours de l'ex-premier premier a été consacrée au projet principal d'Option nationale: l'indépendance du Québec. 

M. Parizeau a notamment incité tout gouvernement souverainiste à utiliser à fond les ressources de l'État pour faire valoir son option . «Une fois qu'on est au pouvoir et qu'on s'est fait élire pour réaliser la souveraineté du Québec, on se sert de l'appareil gouvernemental pour réaliser ses fins, a-t-il plaidé, reprochant à ses successeurs de ne pas l'avoir fait. «Si vous ne voulez pas utiliser les fonds publics pour réaliser la souveraineté, pourquoi êtes-vous là?»