Le gouvernement minoritaire de Pauline Marois a survécu mais de justesse, vendredi, à un premier test, alors que le budget déposé la semaine dernière par le ministre des Finances a été adopté avec une seule voie de majorité par l'Assemblée nationale.

Après 25 heures d'étude, les parlementaires ont voté sur le budget, et 49 élus se sont prononcés en faveur, 48 ont voté contre et aucun ne s'est abstenu. Au moment du vote, il y avait en chambre 97 députés sur une possibilité de 125.

Dès la présentation du budget, l'opposition officielle, formée par les libéraux (50 députés), avait dit qu'elle voterait contre, mais qu'elle ne ferait pas tomber le gouvernement, en s'assurant que bon nombre de ses membres seraient absents au moment du vote. Il n'y avait que 27 élus libéraux présents au vote.

De son côté, l'opposition caquiste de François Legault (19 députés) avait promis elle aussi de voter contre, et s'était engagée à être présente pour exprimer en force sa dissidence.

Le budget 2013-2014 du ministre Nicolas Marceau prévoit notamment que Québec ira chercher 230 millions $ de plus par année dans la poche des consommateurs grâce à l'augmentation de la taxe sur le tabac (4 $ par cartouche) et l'alcool (bière, vin et spiritueux). La facture d'électricité va augmenter dès 2014 et Hydro-Québec abolira 2000 postes.

Par ailleurs, le fardeau fiscal des contribuables aisés ayant un revenu supérieur à 100 000 $ sera alourdi. L'objectif visant à atteindre l'équilibre budgétaire en 2013-2014 sera maintenu. Comme prévu par le gouvernement précédent, le déficit atteindra cette année 1,5 milliard $.