Un doyen d'Option nationale a récemment claqué la porte du jeune parti indépendantiste en dénonçant de graves problèmes d'organisation, deux mois après le scrutin de septembre dernier, a appris La Presse.

Candidat dans Hochelaga-Maisonneuve et vice-président régional de la formation politique, André Lamy a enregistré l'un des meilleurs résultats d'Option nationale lors du dernier scrutin. Auparavant, il avait travaillé pendant des années pour le Parti québécois, notamment comme responsable du financement. Sur sa biographie officielle, il se décrit comme un «militant indépendantiste de la première heure» et ancien membre du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault.

«L'absence de vision organisationnelle claire et cohérente ayant cours au sein de la direction d'Option nationale conduit notre parti à une impasse», a écrit M. Lamy dans une courte lettre de démission envoyée il y a 10 jours. «Après mûre réflexion, j'en suis arrivé à la conclusion que je ne peux plus assumer les fonctions que j'occupe au sein de notre parti dans les circonstances actuelles.»

Après avoir convenu d'une rencontre avec ses collègues pour discuter des motifs de sa démission, l'ex-candidat l'a annulée.

«La veille de la rencontre qu'il avait accepté, il nous a dit qu'il n'en voyait plus l'utilité», a expliqué Laurent Deslauriers, directeur-adjoint d'Option Nationale. Selon lui, André Lamy était peut-être mécontent de la façon dont les communications s'opéraient au sein de la formation politique.

«On a peu de moyens financiers et on a un employé et demi. C'est assez complexe de gérer 125 circonscriptions avec ça», a expliqué M. Deslauriers, ajoutant que le parti était toutefois sur les rails. Il en veut pour preuve de récents sondages encourageants pour les troupes de Jean-Martin Aussant et la popularité des événements qu'ils organisent.

La Presse n'a pas pu rejoindre André Lamy.