Alors que la population se préoccupe de plus en plus des cas de fraude, la Sûreté du Québec (SQ) impose des compressions budgétaires à sa division des crimes économiques.

Depuis quelques jours, les policiers de cette division ne peuvent plus faire d'heures supplémentaires, sauf en de rares exceptions. Comme la plupart des enquêteurs travaillaient régulièrement au-delà de leurs heures normales, les dossiers prennent du retard, a confié une source bien informée à La Presse Canadienne sous le couvert de l'anonymat.

Des coupes viennent également d'être décrétées dans les dépenses liées à la formation, aux déplacements et aux repas. Seules les dépenses jugées essentielles sont désormais autorisées.

Une porte-parole de la SQ, Christine Coulombe, a confirmé jeudi qu'il a fallu faire des choix en raison du contexte économique actuel. Le corps policier «révise ses façons de faire» et cherche à «faire mieux à coûts moindres», sans toutefois nuire aux services à la population et aux enquêtes, a-t-elle assuré.

La division des crimes économiques enquête notamment sur des affaires de fraude, d'abus de confiance, de télémarketing frauduleux et d'usurpation d'identité à des fins de détournement de fonds.

Pour l'instant, l'Unité permanente anticorruption, qui regroupe des membres de plusieurs corps policiers, et l'escouade Marteau, une entité de la SQ qui cible l'industrie de la construction, ne seraient pas touchées par les compressions budgétaires.

Dans sa livraison de jeudi, le quotidien La Presse a révélé que le gouvernement Marois s'apprêtait à retrancher une vingtaine de millions de dollars dans le budget 2013-2014 de la SQ, qui est de l'ordre de 900 millions de dollars. En fait, les compressions ont déjà commencé.