«Je n'ai pas d'agenda caché», soutient Jacques Duchesneau, qui reproche à Gérald Tremblay de lui avoir «lancé une roche» en démissionnant lundi soir. Le député caquiste n'a «pas du tout» d'intérêt pour la mairie de Montréal.

En annonçant sa démission lundi, Gérald Tremblay a nié les allégations de M. Duchesneau, qui dit l'avoir informé le 2 juillet 2009 qu'il y avait quatre personnes douteuses dans son entourage. «Un jour, l'agenda caché de certaines personnes sera dévoilé», a ajouté le maire démissionnaire.

«J'ai un agenda, toujours le même, mais pas caché. C'est de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Et c'est ce que j'ai fait», a répliqué Jacques Duchesneau mardi.

Il maintient sa version des faits au sujet de la rencontre du 2 juillet 2009. Il a souligné que cette rencontre a eu lieu à la demande de M. Tremblay. «Les noms, il les a eus à la suite de questions qu'il m'a posées, a-t-il dit. Je ne faisais enquête sur rien. Je lui ai rapporté ce qui était véhiculé à Montréal.»

Jacques Duchesneau s'est gardé d'accuser directement M. Tremblay de mentir. «Il ne se rappelle pas», peut-être, de ce qui s'est passé ce jour-là, a-t-il dit. «Vous pourriez lui poser la question. Moi, je sais ce que j'ai dit le 2 juillet.»

«Je suis allé (à la rencontre) de bonne foi pour répondre à des interrogations qu'il avait. Aujourd'hui, il décide de me lancer la roche et prétend que j'ai un agenda. Je n'ai pas d'agenda caché.»

Cet ancien candidat à la mairie de Montréal nie avoir un intérêt pour le poste aujourd'hui. «Si c'est ça l'agenda caché... Je ne demeure même pas à Montréal, pas d'appartement, pas d'adresse, et je ne paie pas de taxe», a-t-il affirmé.

Selon lui, Gérald Tremblay a pris la bonne décision en démissionnant. «Je pense qu'il avait perdu la légitimité. Et ce n'est pas d'hier. Quand j'ai rencontré M. Tremblay en 2009, il vivait la même chose», a-t-il soutenu. Questionné pour savoir s'il a un reproche à faire à M. Tremblay, il a répondu: «On ne frappe pas quelqu'un quand il est à terre.»