Le ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, estime que le maire Gérald Tremblay devrait se demander s'il est toujours capable d'administrer la métropole compte tenu des révélations qui surgissent à la commission Charbonneau. Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, est dans la même situation, selon le ministre.

M. Tremblay devrait-il démissionner? «C'est une très bonne question. C'est à lui de répondre. Il sait dans son coeur ce qu'il sait et ce qu'il a fait. Mais il doit aussi s'interroger sur sa capacité à diriger une grande ville comme Montréal. C'est une décision que lui seul peut prendre», a soutenu M. Lisée à l'entrée de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Pour M. Lisée, toutefois, pas question de destituer le maire, ni même de mettre Montréal sous tutelle. «Certains disent que le gouvernement du Québec doit intervenir, mais il n'y a pas de moyens légaux de mettre la ville en tutelle, on ne pourrait qu'entériner une décision du conseil municipal», explique-t-il.

Sur la destitution du maire, les moyens sont carrément inexistants: «On ne peut destituer le maire, ceux qui parlent de cela ne connaissent pas la loi.»

Devant les révélations de la commission Charbonneau, la ministre du Travail, Agnès Maltais, estime que les maires Gérald Tremblay et Gilles Vaillancourt devraient «très sérieusement» réfléchir à leur avenir.

Le gouvernement, a-t-elle dit, va déposer «dès la semaine prochaine» son projet de loi pour combler les brèches apparues dans les lois adoptées par le gouvernement Charest pour disqualifier les entrepreneurs qui ne respectent pas les règles.