La première ministre Pauline Marois veut occuper la place que son homologue fédéral, Stephen Harper, a abandonnée dans les dernières années en Afrique francophone.

Elle entend adopter un plan d'action pour augmenter la présence et la contribution du Québec dans cette partie du monde.

Lors d'un point de presse à Kinshasa vendredi, Pauline Marois a relevé une « certaine forme de désengagement » du gouvernement fédéral dans les pays francophones de l'Afrique.

Dans les dernières années, le gouvernement fédéral a réduit son aide à l'Afrique. Huit pays africains ont été retirés de la liste des pays prioritaires pour le Canada. Ottawa est de plus réfractaire à ce que l'Afrique ait un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

«Le fait que le gouvernement fédéral tende à se replier, a dit Mme Marois, c'est effectivement un espace que nous pourrions occuper au sens d'aider et d'accompagner (les pays africains). Donc, s'il y est moins, on y sera plus. Dans la mesure de nos moyens, je suis prête à faire un pas.»

Québec pourrait ainsi augmenter son aide humanitaire, en particulier dans ses champs de compétence, comme la santé et l'éducation. Il augmenterait sa contribution dans des missions d'observation pour assurer, par exemple, la bonne marche d'élections.

«Ce ne sont pas des voeux pieux !» a-t-elle assuré. Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, présentera «un plan d'action plus concret pour l'Afrique». Le Québec sera «davantage présent» dans ce continent, a assuré Mme Marois.

Stephen Harper arrive à Kinshasa vendredi soir, après un passage au Sénégal. Une rencontre très attendue entre Pauline Marois et lui est prévue samedi, juste avant l'ouverture officielle du 14e sommet de la Francophonie.