En matière de gestion coopérative, «le Québec est un exemple dont la France doit s'inspirer», a déclaré lundi à Québec le ministre français de l'Économie sociale et solidaire Benoît Hamon, soulignant que les deux parties avaient «la même approche de la biodiversité économique».

Venu dans la province francophone pour participer au sommet international des coopératives, le ministre délégué a soutenu lors d'une conférence de presse: «Ce modèle d'économie, d'entreprises, est une réponse à la crise et un moyen de créer de l'emploi et de l'activité».

Il a reconnu que «la réalité du mouvement coopératif n'était pas le même en France et au Québec», tout en estimant que la France pouvait «s'inspirer de beaucoup de choses comme les coopératives d'habitants».

M. Hamon prépare un projet de loi qui devrait favoriser le modèle coopératif. Le texte doit être présenté au printemps 2013.

«Entre 50 000 et 200 000 emplois disparaissent chaque année faute de reprises d'entreprises en bonne santé économique parce que le chef d'entreprise n'a pas préparé sa succession. On veut créer un nouveau modèle de société coopérative ouvrière où, de manière transitoire, on permettrait aux salariés d'être majoritaires en droits de vote dans l'entreprise sans être majoritaires au capital», a-t-il expliqué.

Benoît Hamon devait repartir pour Paris lundi soir après une «rencontre informelle» avec la nouvelle première ministre Pauline Marois, qui doit se rendre en France du 15 au 17 octobre.

Qualifié de «Davos des coopératives» par le ministre français, le sommet de Québec réunit jusqu'à jeudi près de 2800 participants de 91 pays pour échanger sur ce modèle d'activité économique bâti sur la démocratie et la solidarité, qui emploie 100 millions de personnes à travers le monde.