Le ministre des Transports et des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, veut diminuer les investissements prévus dans le réseau routier afin d'augmenter les investissements en transports en commun.

Il modifiera le Plan québécois des infrastructures 2011-2016 adopté par le gouvernement Charest. Il reste trois ans à ce plan. Au cours de cette période, 9,86 milliards de dollars sont prévus pour la construction et l'entretien des routes. Une somme de 1,48 milliard doit être consacrée au développement des transports en commun, ce qui représente 13% des investissements totaux en transport. Pour toute la durée du plan, de 2011-2012 à 2015-2016, la proportion est de 15% (2,9 milliards sur un total de 19,5 milliards d'investissements).

Sylvain Gaudreault a l'intention d'augmenter la part allouée aux transports en commun. De combien? Il réalisera des consultations avant de trancher, notamment auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal.

«Considérant l'accent qu'on met sur la mobilité durable, il va falloir augmenter la proportion. Est-ce que ça va être 20%, 30%, 35%? On n'en est pas là. Ce n'est pas à moi seul de le déterminer», a-t-il affirmé lors d'une entrevue accordée à La Presse, vendredi dernier.

En campagne électorale, la première ministre Pauline Marois a promis d'augmenter la part des investissements consacrés aux transports en commun, sans pour autant chiffrer son engagement. Elle a cependant jugé réaliste la cible de 30% demandée par une coalition de groupes environnementalistes. Elle a précisé que la valeur des investissements totaux prévus par les libéraux ne changerait pas. Le gouvernement Marois diminuera donc les fonds consacrés aux routes et en allouera davantage aux transports en commun.

Comme La Presse l'a indiqué samedi, Sylvain Gaudreault veut mettre sur les rails le prolongement de la ligne bleue du métro jusqu'à Anjou. Il envisage également de «bonifier» le mégaprojet de réaménagement de l'échangeur Turcot en y ajoutant des voies réservées aux transports collectifs.