Les Lavallois exaspérés de ne pas avoir accès à des films en français peuvent se rassurer. La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, a «pris note» de leur impatience. L'anglicisation de Laval, problème récurrent évoqué par le Parti québécois en campagne électorale, est «préoccupante», selon elle.

Dans le débat où Cineplex Odeon, qui administre le Colossus de Laval, s'est retrouvé sur la sellette, Mme De Courcy s'est dite satisfaite des explications de la multinationale. Un employé du Colossus interpellé par une Lavalloise à propos de l'absence de films en français lui avait répliqué qu'elle pouvait aller chez le concurrent, Guzzo, si elle n'était pas contente. Cineplex Odeon s'était vite dissocié de cette déclaration.

«Mme De Courcy a pris note de la distance prise par l'administration qui gère le Colossus de Laval dans son communiqué», a indiqué son attaché de presse, Robert-Charles Longpré. Il a souligné que «les candidats du Parti québécois ont soulevé la question préoccupante de l'anglicisation progressive de Laval au cours de la dernière campagne» et «cela fera partie des éléments de réflexion» dans la révision de la Charte de la langue française.