La députée de la Coalition avenir Québec (CAQ) Sylvie Roy a réfuté les allégations de l'ex-chef péquiste André Boisclair concernant le fameux code de vie de la municipalité d'Hérouxville.

Mme Roy a affirmé jeudi que M. Boisclair avait tenu des propos farfelus en associant l'Action démocratique du Québec (ADQ) au code de vie promulgué par la petite municipalité d'Hérouxville.

Dans une entrevue diffusée mercredi, M. Boisclair a soutenu que l'ADQ avait commandité ce code de vie, qui a alimenté le débat sur les accommodements raisonnables en 2007.

Lors de la campagne électorale de 2007, le chef adéquiste, Mario Dumont, avait réussi à remplacer le PQ dans l'opposition officielle après une campagne où il s'était abondamment exprimé sur le thème des accommodements raisonnables.

Au cours d'un point de presse, aujourd'hui, Mme Roy a affirmé que M. Boisclair avait illustré son manque de jugement en alléguant que l'ADQ, maintenant fusionnée à la CAQ, avait payé et organisé «l'histoire» du code de vie, qui interdisait notamment la lapidation.

Selon la députée responsable de la région de Mauricie, où se trouve Hérouxville, l'ADQ n'a jamais eu de contact avec l'instigateur du code de vie, André Drouin.

«Complètement farfelu, penser qu'on peut payer un gars comme André Drouin pour être à la solde de l'ADQ et cinq ans plus tard ça sortirait, c'est incrédible (sic)», a-t-elle dit.

Mme Roy ignore pourquoi M. Boisclair a fait cette déclaration au cours d'une entrevue à l'émission Les Francs tireurs, sur les ondes de Télé-Québec.

«C'est peut-être que là il voit un gouvernement minoritaire, ce qu'il a vécu, et dans ce temps-là Mario Dumont l'avait battu, et peut-être qu'il ne décroche pas de la politique, a-t-elle dit. Mais je ne peux pas comprendre une sortie.»

Dans une nouvelle entrevue accordée jeudi, M. Boisclair a affirmé que ses allégations s'appuyaient sur une conversation qu'il a eue il y a environ un an avec Éric Duhaime, ancien conseiller de M. Dumont.

«C'est Éric Duhaime qui me l'a affirmé noir sur blanc, il y a plusieurs mois de ça, il y a plus d'un an, alors que nous nous retrouvions dans un même endroit invités par un client potentiel», a-t-il dit à Radio-Canada.

Alors que ces informations ont été démenties du côté d'Hérouxville, M. Boisclair a admis qu'il aurait dû corroborer les affirmations de M. Duhaime avec une deuxième source.

«S'il y a des gens qui ont voulu faire les fanfarons, se montrer importants, ou qui ont affirmé des choses qui ne sont pas vraies, j'ai répété ce qu'on m'a dit», a indiqué l'ancien chef péquiste.

M. Duhaime a déclaré sur les ondes de la radio CHOI Montréal qu'il n'avait aucun souvenir de la conversation à laquelle M. Boisclair fait référence.