Réélu dans Westmount, le libéral Jacques Chagnon sera de nouveau président de l'Assemblée nationale. Le député est carrément en campagne depuis le lendemain des élections et a même discuté le coup avec des acteurs importants du PQ et de la Coalition avenir Québec.

Selon ce qu'a pu apprendre La Presse, M. Chagnon était déterminé à soumettre sa candidature quoi qu'il advienne à la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, prévue pour le 31 octobre. Le choix est surprenant - normalement, le président de l'Assemblée est issu de la formation au pouvoir. Mais quand le gouvernement est minoritaire, le choix du président, élu par ses pairs, devient plus difficile à prévoir.

M. Chagnon peut compter sur l'appui des libéraux et des caquistes, semble-t-il. Il a discuté avec François Legault. Il est même susceptible d'aller chercher des appuis chez les péquistes.

Car un obstacle important s'est enlevé de la route de M. Chagnon, jeudi: le doyen des députés péquiste, François Gendron, candidat naturel pour la présidence de l'Assemblée, a fait savoir que la fonction ne l'intéresse pas. Il avait été choisi président quand les libéraux étaient minoritaires, en 2007. Jean Charest, furieux, avait refusé de l'amener à son siège, une tradition dans les assemblées législatives. Depuis que les libéraux sont majoritaires, M. Gendron a toujours été vice-président de la Chambre.