Les événements survenus mardi soir au Métropolis ne constituent pas un cas isolé dans l'histoire politique.

Voici, par ordre chronologique décroissant, un rappel de quelques attentats, faux attentats, morts tragiques et incidents sans trop de conséquences impliquant des politiciens ou formations politiques québécois et canadiens au fil des ans.

La liste n'est évidemment pas exhaustive.

6 juin 2012

Des enveloppes contenant une substance douteuse sont envoyées aux bureaux du premier ministre Jean Charest, de plusieurs ministres et dans certains médias, dont La Presse, TVA et le Journal de Montréal.

5 novembre 1995

Moins d'une semaine après le référendum remporté de justesse par le camp du NON, un Longueuillois, André Dallaire, s'introduit en pleine nuit au 24, promenade Sussex pour s'en prendre au premier ministre du Canada, Jean Chrétien. Aline Chrétien, la femme du premier ministre, réussit à alerter la GRC. Dans l'attente des secours, elle ferme à clé la porte de leur chambre à coucher et s'empare d'une sculpture inuite pour se défendre.

8 mai 1984

Le caporal Denis Lortie, ancien membre des Forces canadiennes, pénètre dans le parlement de Québec dans le but d'assassiner le premier ministre René Lévesque. Il tue trois personnes dans sa course vers le Salon bleu. C'est à ce moment que le directeur de la sécurité, René Jalbert, réussit à le convaincre de laisser partir les gens qui se trouvent encore dans l'enceinte. Quelques heures plus tard, Lortie se rend pacifiquement aux policiers.

17 octobre 1970

Le corps du ministre du Travail Pierre Laporte est découvert dans le coffre d'une voiture abandonnée à l'aéroport de Saint-Hubert. La crise d'Octobre atteint son paroxysme.

29 septembre 1969

Une bombe d'une grande violence explose à la résidence du maire Jean Drapeau, causant des dommages considérables. La femme du maire ainsi que leur fils Michel, qui se trouvaient à l'intérieur de la maison, ne sont pas blessés.

26 février 1929

Les autorités judiciaires du Québec annoncent une récompense de 3000$ à quiconque pourrait dénoncer la personne qui a placé un bâton de dynamite au bureau du premier ministre Louis-Alexandre Taschereau.

Le jeudi 28 février 1929, devant l'Assemblée législative, Taschereau déclare: «Mardi soir, quelqu'un s'est introduit dans mon bureau. En revenant de la séance du comité des bills privés, j'ai trouvé, en y entrant, une cartouche de dynamite capable, si l'on en croit les experts, de faire sauter toute la partie de l'aile du parlement où se trouvent mes bureaux et qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour la vie des personnes occupant la bâtisse. Une bonne Providence a bien voulu souffler sur la mèche peu de temps après qu'elle eut été allumée et elle s'est éteinte. Je lui en suis reconnaissant.»

7 avril 1868

Vers 2 h du matin, le député fédéral de Montréal-Ouest, D'Arcy McGee, est assassiné à la porte de sa résidence d'Ottawa alors qu'il revenait d'une session du Parlement. Celui qu'on croit être son assassin, Patrick J. Whelan, est condamné à mort et pendu. Il s'agirait de la dernière pendaison publique au Canada. D'Arcy McGee est inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Ailleurs  dans le monde

8 janvier 2011

Une représentante démocrate de l'Arizona au Congrès des États-Unis, Gabrielle Giffords, est très sérieusement blessée à la tête à la suite d'une fusillade devant un supermarché à Tucson. La fusillade fait 6 morts et 12 autres blessés.

14 juillet 2002

Lors du traditionnel défilé du 14 Juillet, un militant d'extrême droite, Maxime Brunerie, ouvre le feu à l'aide d'une carabine de calibre 22 en direction du président français Jacques Chirac. Trois individus, dont le Vancouverois Mohamed Chelali, réussissent à le maîtriser. «J'ai agrippé la 22», relate M. Chelali à La Presse.

4 novembre 1995

Le premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné à Tel-Aviv par Yigal Amir, militant d'extrême droite opposé aux accords d'Oslo. L'année précédente, Rabin s'était vu décerner le prix Nobel de la paix avec Shimon Peres et Yasser Arafat à la suite de cette entente.

30 mars 1981

À sa sortie de l'hôtel Hilton de Washington, le président américain Ronald Reagan est victime d'une tentative d'assassinat commise par John Hinckley Jr., un déséquilibré de 26 ans. Hinckley est armé d'un revolver Röhm RG-14 de calibre 22. Outre le président, blessé au thorax par le ricochet d'une balle, trois autres personnes sont atteintes de coups de feu.