Le chef libéral Jean Charest a annoncé mercredi son départ de la vie politique, 28 ans après avoir été élu pour la première fois député conservateur à Ottawa. Battu dans son fief de Sherbrooke, il a décidé de tourner la page et a remercié les Québécois. Sa carrière en 12 dates.

Le 4 septembre 1984

Le jeune avocat de 26 ans, partisan de Joe Clark, est élu dans la circonscription de Sherbrooke comme député conservateur de Brian Mulroney. Il est nommé vice-président aux Communes un mois plus tard. De juin 1986 à janvier 1990, il est ministre d'État à la Jeunesse - à 28 ans, il devient le plus jeune membre d'un cabinet fédéral.

Le 25 octobre 1993

Réélection dans Sherbrooke lors des élections générales. Un naufrage pour la chef Kim Campbell, qui démissionne. Le 14 décembre 1993, Jean Charest devient chef du Parti conservateur (PCC). L'ancien parti national ne compte plus que deux députés. Il est réélu aux élections générales du 2 juin 1997.

Le 2 mars 1998

Daniel Johnson démissionne de son poste de chef du Parti libéral du Québec (PLQ). Après quelques semaines d'hésitation, Jean Charest «fait le choix du Québec». Le 30 avril, il est nommé chef du PLQ, sans élection.

Le 30 novembre 1998

Il est élu pour la première fois sur la scène provinciale. Son parti obtient la pluralité des voix - près de 30 000 voix de plus que le Parti québécois (PQ) de Lucien Bouchard. Le PLQ a 48 sièges et le PQ, 76.

Le 14 avril 2003

Il est élu premier ministre avec 76 sièges, contre 45 pour le PQ de Bernard Landry. Le PLQ obtient 45% des voix, contre 33% pour le PQ. Il est assermenté premier ministre le 29 avril.

Juillet 2004

Création du Conseil de la fédération à Charlottetown, instance mise en place à l'instigation de Jean Charest. Trois mois plus tard, signature d'une entente avec le gouvernement Martin sur le financement de la santé: Québec obtient pour la première fois une entente «asymétrique» qui lui confère davantage de marge de manoeuvre.

Le 26 mars 2007

Il est réélu, cette fois minoritaire. Il obtient 33% des voix et 48 sièges, mais l'Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont récolte 30% des voix et 41 sièges. Le PQ ferme la marche avec 36 députés.

Le 8 décembre 2008

Jean Charest obtient son troisième mandat, majoritaire. Il a dévoilé son projet de Plan Nord à un conseil général du PLQ avant le déclenchement des élections. Son parti obtient 42% des voix et 66 sièges. L'ADQ est rayée de la carte, avec seulement sept élus et 16% du vote. Le PQ de Pauline Marois redevient l'opposition officielle avec 35% des voix et 51 députés.

Le 9 mai 2011

Jean Charest lance le Plan Nord, à Lévis, en compagnie des représentants autochtones.

En avril 2011

Déclenchement de la commission Bastarache sur le processus de nomination des juges. Le rapport, publié en décembre, absout en bonne partie Jean Charest et juge les accusations de l'ex-ministre Marc Bellemare sans fondement.

En novembre 2011

Déclenchement de la commission Charbonneau sur l'intégrité dans l'adjudication des contrats dans l'industrie de la construction.

Le 1er août 2012

Déclenchement des élections générales pour le 4 septembre. Jean Charest ramène 50 députés contre 54 au PQ. Il obtient à peine 0,7% de moins que le PQ quant aux voix.