Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, aurait donné 10 000 $ en espèces à un ex-collecteur de fonds du Parti québécois (PQ), selon Radio-Canada. Claude Vallée, qui a récolté l'argent lors de la campagne électorale de 1994, a lui-même fait une déclaration écrite à l'escouade Marteau à l'été 2011.

M. Vallée, ingénieur et homme d'affaires, a amassé des fonds pendant plusieurs années pour le PQ dans la couronne nord de Montréal. Il a affirmé à la télévision publique qu'il avait remis les 10 000 $ à Michel Goyer, organisateur péquiste pour la campagne de David Cliche, qui était alors candidat dans Vimont, à Laval. Cette procédure viole la loi sur le financement des partis politiques. Une fois élu, M. Cliche est devenu le responsable de la région de Laval, et ce, pendant deux ans.

Claude Vallée n'a pas nié avoir reçu de l'argent du maire de Laval lors d'une brève entrevue accordée à Radio-Canada.

Gilles Vaillancourt, pour sa part, a démenti les informations contenues dans le reportage. «Cette histoire est complètement aberrante. Je veux que les choses soient claires et sans équivoque: je n'ai absolument rien à me reprocher», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

La Presse avait questionné David Cliche à ce sujet il y a quelques mois et il avait également tout nié. «Je peux affirmer que le maire Vaillancourt ne m'a jamais offert d'argent. De toute façon j'aurais refusé sur le champ», avait-il écrit dans un premier courriel. «Je n'ai jamais entendu parler de cette affaire. En 1994, mon bureau électoral était sur le boulevard des Laurentides. A ce moment là, personne ne travaillait pour moi car je n'étais pas élu», a-t-il précisé dans un second message.

Michel Goyer a aussi démenti s'être fait offrir de l'argent.

En 2010, deux autres personnes avaient accusé Gilles Vaillancourt de leur avoir offert des enveloppes d'argent. Le député libéral Vincent Auclair et l'ex-ministre péquiste Serge Ménard avaient tous deux affirmé qu'ils avaient refusé plusieurs dizaines de milliers de dollars offerts par le maire de Laval. Ce dernier avait réfuté les allégations.