Il se fait accuser de «diviser le vote souverainiste», de «nuire au Parti québécois». Jean-Martin Aussant persiste et signe: contre toute attente, le fondateur du parti Option nationale compte présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec.

Le plus récent sondage Léger Marketing lui accorde 1% des intentions de vote, mais Jean-Martin Aussant a l'enthousiasme d'un chef de parti sur le point de gagner.

«Les Québécois ne s'intéressent plus du tout à la politique et je les comprends. Si on veut changer la politique, ça prend des gens qui arrivent avec de nouvelles façons de faire», dit le député de Nicolet, qui a fondé Option nationale après avoir claqué la porte du Parti québécois, il y a un an.

Des 13 membres qui constituaient le comité de direction de l'association péquiste de Nicolet, 12 l'ont suivi à Option nationale, nouveau parti résolument souverainiste et de gauche qui compte 3000 membres, indique Jean-Martin Aussant.

À deux semaines du lancement prévu de la campagne électorale, Option nationale a déjà confirmé une cinquantaine de candidats.

Ces candidats qui livrent bataille au Parti québécois embêtent les ténors souverainistes, qui craignent une division du vote contre les libéraux de Jean Charest. La multiplication des partis «ne mène nulle part», a déclaré hier à La Presse Gilles Duceppe, ancien chef du Bloc québécois.

«Ce discours sur la division du vote, c'est prendre la population en otage, rétorque M. Aussant. Les Québécois sont extrêmement audacieux. Je suis certain qu'ils favoriseront l'éclosion de nouvelles idées et qu'ils ne resteront pas encarcanés dans les vieux partis. René Lévesque disait qu'un parti ne devrait pas durer plus d'une génération. Je pense qu'il avait raison.»