La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) rejette les principales recommandations du projet de loi 60 visant la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail.

Le gouvernement du Québec veut que cette réforme offre plus de prévention des accidents en milieu de travail et de meilleurs mécanismes de réparation des lésions professionnelles.

Au nom des membres de la direction de la centrale syndicale, le président, Michel Arsenault, fait valoir qu'après analyse, les aspects négatifs du projet de loi 60 l'emportent sur les aspects positifs.

La FTQ s'en prend surtout aux nouvelles règles de gouvernance qui enlèvent aux syndicats et aux employeurs un représentant chacun au conseil d'administration de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), pour les remplacer par deux personnes dites indépendantes. M.Arsenault soutient que la règle du consensus appliquée depuis 30 ans par un paritarisme éprouvé a été respectée par chacun des groupes. Il craint que le retrait du paritarisme donne aux amis du pouvoir un chèque en blanc.

La FTQ dénonce aussi qu'avec le projet de loi, les médecins seront relégués à un simple rôle consultatif.

Il y a quelques semaines, des organismes du milieu des affaires ont jugé que la loi 60 se traduirait par l'obligation faite à plus de 14 000 entreprises de mettre en place des mécanismes de prévention qui représenteraient des coûts additionnels.

La FTQ souhaite se faire entendre en commission parlementaire, faire des propositions et convaincre la ministre du Travail, Lise Thériault, d'amender le projet de loi.

La ministre Thériault a déjà promis q'une vaste consultation suivra le dépôt du projet de loi.