La contestation a poursuivi le premier ministre Jean Charest tout le week-end, que ce soit dans la rue, sur le web ou au salon organisé pour présenter son Plan Nord. Après l'émeute de vendredi lors de son passage au Palais des congrès, de nouveaux manifestants sont venus perturber le déroulement du Salon Plan Nord samedi, en l'absence du premier ministre.

Des indépendantistes québécois et des militants autochtones ont forcé la fermeture temporaire de certains accès au salon. Des partisans du Réseau de résistance du Québécois ont lancé des centaines d'arachides devant une des entrées, en référence aux «pinottes» que versent selon eux les minières au Trésor public.

Hier, M. Charest a dû utiliser la porte de derrière pour entrer dans une école de Gatineau où se tenait un rassemblement libéral. À l'avant, des manifestants contre la hausse des droits de scolarité conspuaient les partisans libéraux. Le premier ministre a quitté l'événement sous une forte escorte policière.

Le premier ministre était aussi pris à partie dans plusieurs slogans et pancartes à la gigantesque marche qui s'est tenue hier à Montréal pour le Jour de la Terre.

La page Facebook créée vendredi soir vers 17h pour réclamer la démission de Jean Charest n'a pas dérougi du week-end. Quarante-huit heures après sa création, près de 90 000 internautes avaient cliqué «j'aime» pour signifier leur approbation.

Avec la collaboration de Philippe Teisceira-Lessard