Sous le coup d'un mandat d'arrestation, le maire de Mascouche devrait se poser des questions sur son aptitude à siéger, a déclaré mercredi le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard.

Il était appelé à commenter la rafle de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) effectuée mardi.

Parmi les 14 personnes qui devront faire face à la justice figure le maire de Mascouche, Richard Marcotte, sur qui planaient des soupçons de corruption et de collusion. Il est actuellement en vacances à Cuba et devrait donc être arrêté à son retour.

La loi actuelle prévoit qu'un élu devient inhabile à siéger seulement une fois qu'il est reconnu coupable, a rappelé M. Lessard. Or actuellement Marcotte n'est qu'accusé.

Quant à savoir toutefois s'il doit se retirer de son poste jusqu'à ce que l'affaire soit entendue, le ministre a tout de même envoyé un signal.

«Les personnes en fonction auront ces questions à se poser et poseront des gestes, il leur appartient de le faire», a-t-il affirmé.

Les perquisitions réalisées par l'UPAC mardi ont eu lieu à Laval, Terrebonne et Mascouche. Les 14 personnes arrêtées feront face à 47 chefs d'accusations, notamment fraude, corruption, trafic d'influence et complot. L'homme d'affaires controversé Tony Accurso se trouve notamment parmi les accusés.

Les perquisitions ont permis à l'escouade Marteau, de l'UPAC, d'établir qu'un système avait été mis en place il y a plusieurs années en vertu duquel des fonctionnaires et des élus obtenaient des avantages en échange de favoritisme dans l'octroi de contrats.

Ces contrats touchaient notamment la Ville de Mascouche, la Régie d'assainissement des eaux de Mascouche et Terrebonne, ainsi que la Régie d'aqueduc de la MRC des Moulins.