Québec a utilisé un outil parlementaire exceptionnel, mardi, pour condamner «les gestes de violence et d'intimidation portant sur la hausse des droits de scolarité».

Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a en effet prononcé une déclaration ministérielle - chose rare - pour demander «aux membres de l'Assemblée nationale et à tous les leaders de notre société» de faire une «condamnation inconditionnelle, sans réserve» de ces gestes.

Pour la chef du Parti québécois, Pauline Marois, «l'usage de toute forme de violence [...] est condamnable et, pour faire plaisir au premier ministre, condamnable clairement et sans réserve». Elle a toutefois ajouté que «... le gouvernement a jeté de l'huile sur le feu».

Jean Charest s'est dit «amèrement déçu» de ces propos: «Quand elle dit qu'elle est contre la violence pour me faire plaisir à moi, je pense qu'il y a là une indication d'une très profonde dérive.»

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a quant à lui critiqué la manoeuvre de ce gouvernement «hypocrite». «Depuis deux mois, on assiste à de la violence physique exercée par des meutes de policiers que le gouvernement a mobilisés contre les étudiants», a-t-il dit.