Par l'intermédiaire de trois négociateurs libéraux, le premier ministre Jean Charest a fermé les yeux sur un projet de casino illégal à Kahnawake, a soutenu jeudi la Coalition avenir Québec (CAQ).

La députée caquiste Sylvie Roy a déclaré que le gouvernement a accepté cette situation en échange d'une entente avec les Mohawks sur le tracé de l'autoroute 30.

Depuis 2008, John Parisella, Rémi Bujold et Daniel Gagnier ont été chargés des négociations avec la communauté mohawk de Kahnawake.

Tous les trois sont des proches de M. Charest, ce qui, selon Mme Roy, fait en sorte que le premier ministre ne pouvait ignorer que des terrains appartenant au ministère des Transports pourraient servir à l'établissement d'un casino illégal.

En Chambre, jeudi, le ministre des Transports, Pierre Moreau, a déclaré que ces terrains avaient été mis en disponibilité dans le cadre des discussions menées par le fédéral avec la communauté mohawk.

Un référendum dans la communauté doit encore confirmer si le projet de casino pourra aller de l'avant, mais la députée caquiste a réclamé cette semaine l'intervention du gouvernement afin de le bloquer et de fermer trois autres établissements de jeux illégaux.

Dans le passé, deux consultations populaires se sont soldées par le rejet de projets de casinos.

Au Québec, il n'y a que Loto-Québec qui peut exploiter un casino.

Le député péquiste Alexandre Cloutier a estimé jeudi que la position du gouvernement est floue concernant le projet de casino.

Le secrétaire aux Affaires autochtones, Geoff Kelley, a pour sa part déclaré que le gouvernement attend le résultat du référendum.