Si le Parti libéral du Québec est encore aux rênes du Québec dans quatre ans, «il sera trop tard» pour sauver le français à Montréal et «un peu plus tard» dans le reste du Québec. C'est le constat sans ambiguïté du député péquiste Nicolas Girard, qui commentait hier l'état de la langue de Molière dans la métropole.

Un nouveau sondage, commandé par le magazine L'actualité, amène de l'eau au moulin péquiste. Selon l'enquête d'opinion, un jeune anglophone sur deux n'aurait jamais eu de conversation «significative» avec un francophone au cours de sa vie. Les trois quarts d'entre eux disent aussi appuyer l'embauche de cadres unilingues anglophones dans les grandes entreprises montréalaises.

Aux yeux du Parti québécois, c'est le signe que rien ne va plus et que la loi 101 doit être renforcée de façon «urgente». «Les Québécois sont inquiets, les Montréalais sont inquiets», a avancé M. Girard, de la circonscription montréalaise de Gouin.

Le PQ veut imposer la francisation de toutes les entreprises de plus de 10 employés sur le territoire québécois. La barre est actuellement placée à 50 employés. «On a un gouvernement qui ne veut rien faire afin de protéger son électorat anglophone», dit Nicolas Girard.