La commission-jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ) songe à rouvrir périodiquement le Code du travail, opter pour les logiciels libres, modifier la Loi canadienne sur la santé et demander à la Cour d'appel du Québec de se prononcer sur l'unilinguisme de juges à la Cour suprême.

« Ces résolutions seront soumises cette fin de semaine aux membres de l'assemblée de la commission jeunesse », a expliqué jeudi le porte-parole du groupe, Philip Proulx. Les quelque 200 membres de cette assemblée se réuniront à Saint-Jean-sur-Richelieu. Si elles sont acceptées, il restera encore une étape finale. L'ensemble des militants de l'aile jeunesse devront ensuite voter lors de leur congrès annuel en août.  

La commission jeunesse s'inspire en partie des positions en santé de la CAQ, qui propose le financement à l'acte. Elle ne veut pas abolir le financement actuel récurrent. Mais elle l'accompagnerait d'un autre mode de financement basé sur les activités. C'est ce que propose aussi, entre autres, l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux.

Les jeunes libéraux semblent aussi vouloir favoriser la mixité en santé. Ils choisissent toutefois prudemment leurs mots. Ils suggèrent « d'entamer un dialogue » pour modifier la Loi canadienne sur la Santé » afin d'assurer « davantage de flexibilité»  dans le financement du réseau. Cela se ferait  « en respectant le principe d'universalité », assurent-ils.

L'unilinguisme de deux juges de la Cour suprême du Canada préoccupe aussi la CJPLQ. Elle propose de demander un renvoi à la Cour d'appel du Québec pour se prononcer sur la constitutionnalité de cette situation.

L'automne dernier, le gouvernement Charest a adopté un décret qui favorisera les logiciels sous licence, ce qu'avait dénoncé le PQ. La CJPLQ propose un « virage vers les logiciels libres » dans l'appareil gouvernemental.

En août 2010, durant le lock-out au Journal de Montréal, la commission jeunesse avait voté pour qu'on modifie le Code du travail afin d'interdire l'embauche de briseurs de grève qui travaillent hors des bureaux de l'employeur lors des conflits. Ils suggèrent maintenant d'élaborer un mécanisme de « révision automatique » du Code du travail, qui permettrait de le réexaminer « sur une échéance donnée et connue ».